Alstom, le retour en avant
« Alstom est passé d’une phase de redressement à une phase de croissance forte et rentable »
Patrick Kron, PDG
Exsangue en 2003, le géant des transports et de l’énergie revient en force sur la scène industrielle.
La bourse de Paris salue donc naturellement cette prouesse, l’action prenant la têt du CAC40 depuis le début de l’année (+83%).
Voici commenté rapidement la transformation du groupe. Deux principaux évènements sont à noter :
- Environnement interne de l’entreprise.
Arrivée en mars 2003 de Patrick Kron, à l’initiative de Nicolas Sarkozy, qui succède à Pierre Bilger à la présidence du groupe.
L’Etat procède par ailleurs à deux augmentations de capital, auxquelles il participe (après négociations avec la Commission Européenne).
Le groupe est restructuré, certaines activités non stratégiques sont cédées (cession à Areva de son activité transmission et distribution en janvier 2004, cession de ses chantiers navals, les Chantiers de l'Atlantique et Leroux Naval, au profit du spécialiste norvégien Aker Yards en janvier 2006).
- Environnement externe de l’entreprise
Alstom a pu largement profiter de la conjoncture économique mondiale, synonyme de croissance forte.
Naturellement les commandes sont reparties à la hausse, et offrent à Alstom une visibilité sur plusieurs années.
Cette croissance est avant tout due à la très forte croissance de l’activité énergie (Power turbo services, qui fabrique les turbines et les équipements qui contrôles les émissions polluantes), +130% à 5 milliards d’euros.
Ces deux facteurs ont été déterminants dans le redressement d’un groupe en qui peu croyaient à l’époque. Ironie du sort, Areva, qui connaît actuellement des difficultés en raison de problèmes en Finlande, avait refusé de s’associer à Alstom, de peur de ternir son image…